In the secret of steel I trust
Mon travail n'est pas parfait et loin de la, mais tant mieux
car si je travaillerais parfaitement,
cela voudrait dire que je n'aurai plus rien a apprendre
et cela serait bien triste en vérité...
Je ne cherche pas a épater la galerie avec un super acier,
je n'ai que faire des concours de meilleurs tranchants et autre...
Je cherche à être sincère avec mon travail, seule la maitrise m'importe.
Maitrise du geste, maitrise de la qualité, maitrise du respect, maitrise des responsabilités.
Et si la maitrise doit prendre une vie, et bien elle prendra la mienne.
Les bois sont issus de mes buches de chauffage pour la plupart.
Ou de source de seconde main également.
Hors de question d'utiliser des bois qui ont grandi de l'autre coté de la planète,
qui ont été abattu juste pour être exporté et qui arrivent en Europe
sur des portes-containers consommant en un voyage plus de carburant
que je ne boirais de litres de café ma vie durant.
Refendu au coin et au marteau, mis en forme à la plane,
au rabot, à la râpe, fini au papiers abrasifs.
Chêne, Hêtre, Bouleau, Châtaignier, Frêne, Noyer, Merisier, Prunier, Olivier, Aubépine, Buis, Houx, If...
Leurs diversités, leurs nuances et leurs veinages offrent un panel varié.
Les cornes de vaches viennent de mes voisins éleveurs, les bois de cerf des brocantes.
Excepté pour certaines pièces ou la sécurité exige de l'acier neuf,
j'utilise de manière quasi exclusive de l'acier de récupération.
Limes, ressorts d'amortisseurs, lames de ressort de poids lourd,
dents de râteau-faneur, de rateleuse, de herse agricole,
essieu de char à foin, vieux outils cassés, ressort de matelas,
fers à bétons (pour la petites ferronnerie décorative et les bijoux),
sont mes aciers de prédilection.
Ce coté récupération permet de revaloriser un matériau devenu peu cher
(bien que les prix du neuf augmentent tous les ans de manieres indécentes)
et si courant qu'un gaspillage énorme se fait aujourd'hui.
Mais en contrepartie je ne sais que rarement quelle nuance d'Acier je travail précisement.
Cela m'oblige à faire des éprouvettes-tests régulierement, pour resssentir mon Acier.
Gardons en tête qu'il vaut mieux un Acier basique bien forgé
qu'un Acier haut de gamme forgé approximativement.
Toutes mes pièces sont forgées au plus près des côtes finies au marteau et majoritairement au charbon de bois.
Sorti de forge, le tranchant faisant 1 mm d'épaisseur, l'usinage, les émoutures et le polissage
sont réalisées à la lime puis à la meule en grès ou avec diverses pierres à main.
Parfois aux papiers abrasifs.
Je jauge mes températures à l'oeil, n'utilise pas de four régulé, ni de thermomètre laser.
Je travail au maximum à l'outil. Je n'aime que peu les machines.
Mes trempes sont à l'eau de pluie ou à l'huile végétale issue des fond de cuves de l'huilerie locale,
ce qui laisse une agréable odeur de Colza, Noix, Noisette ou Sésame dans l'atelier...
Artisan aux multiples facettes je travaille de nombreux matériaux naturels, cuir, os, cornes et bois de cervidés, bronze mais mon préféré reste l'Acier et mes outils favoris le marteau et l'enclume...
La Forge... travail unique et mystique.... chauffer la matière, déformer le dur acier,
lui donner sa résistance, lui insulfler une part de notre âme à chaque coup de marteau, à chaque goutte de sueur ...
Travail pénible s'il en est mais au combien gratifiant, l'Acier ne pardonne pas.
Alliage de fer et de carbone, connu depuis 4500 ans, métal extirpé des entrailles de la Terre sous forme minérale, l'Acier sort des bas-fourneaux tel le nouveau-né sortant du ventre de sa mère, donnant à l'artisan métallurgiste le surnom d'Accoucheur de la Terre.
Entreprise déclarée à la Chambre des Métiers et de l'Artisanat du Puy de Dome.
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Siret : 43235527900048 Code ape : 2571z
Au Fil de la Flamme
John Chiapello
1 rue Massillon
63390 Saint Gervais d'Auvergne